2012

    peinture sur cartes routières des années 60 - tempéra, encres, mines - 2011-2012

    Les cartes géographiques Qu’ajouter à tant de lieux communs ? À l’origine, ce lien : la mythologie familiale est basée sur une carte ancienne, appelée « Rio Mangle ». Sur la ligne du fleuve se pose la forme géométrique d’une hacienda dans la jungle, perdue depuis longtemps – le souvenir du bonheur, un lieu inconnu. J’emmène partout dans mes bagages de nomade cette loque sans prix. Depuis l’enfance, les dénicher, les collectionner, en tapisser mes chambres, les plier et découper, financer quelques voyages avec, s’y noyer parfois…ou juste les lire. La 1ère carte sur laquelle je peins est une bouteille à la mer : Venise, septembre 1985 - souvenir, bonheur, inconnu. Eté 2010, les revoilà : je pars . Où? Cherchons. Sous le bras, les cartes des voyages familiaux enfant, pliures usés, la France, l'Italie des années 60, une Europe disparue. Le pinceau guide : méandres, lieux improbables, miracles des contours, silence bruissant, souvent la question : et qui vit là ? Quelques principes de travail, dont l’un n’est pas transgressé : l’eau plutôt que l’immobilier . Noyer une ville, ajouter une île. Tous ces endroits où l’on ne se baignera pas…… 2011: Je suis partie, trouver le Nord, je cherche toujours, en grands formats. En 2013, retour du volume : construire . La carte me donne le cube. Base sûre, il est d’abord pavé - du Nord – et devient vite lopin, pour poser un pied. En équilibre. Un début. Après, tout est possible.